Climatosceptique : décryptage d’une étude de la Fondation Jean Jaurès

climatosceptique

Lorsque l’on interroge les Français sur la réalité du changement climatique et sur la responsabilité humaine, 37% se classent parmi les climatosceptiques. Comment cela s’explique-t-il ? Qui sont les climatosceptiques ? Quel est le rôle des médias ?

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Nous résumons ici une étude de la fondation Jean Jaurès, pour consulter l’article complet, rendez-vous en bas de cette page.

C’est quoi une personne climatosceptique ?

Un climatosceptique est une personne niant ou minimisant l’origine anthropique (dû à l’humain) du réchauffement climatique, voire niant le réchauffement climatique lui-même. En d’autres termes, le climatosceptique ne croit pas au changement climatique qui a lieu sur la planète. Il pense également que s’il y a un réchauffement, l’homme n’en est la cause, et que le changement serait naturel.

Une augmentation du nombre de climatosceptiques en France ?

La fondation Jean Jaurès a analysé les données de l’ObsCOP 2022 d’EDF. Premier constat : le déni du changement climatique ne progresse pas en France. En 2019 ils étaient 8% des Français à nier la réalité du changement climatique et ils sont toujours 8% en 2022. C’est un taux bien inférieur à certains autres pays, les climatosceptiques représentent 17% de la population en Suède, Australie, Etats-unis ou encore en Arabie Saoudite.

Cependant, les Français sont plus mitigés sur l’origine du changement climatique. Ils étaient 70% à accepter que l’homme en était à l’origine en 2019, en 2022 ce chiffre tombe à 63%. Le climatoscepticisme progresse donc en France.

Pourtant plus les années avancent, plus le changement climatique est une réalité tangible dont les conséquences sont bien visibles (comme le démontrent les rapports du GIEC). Malgré le consensus scientifique, depuis plusieurs années des rédactions et journalistes affichent publiquement leur climatosceptiscisme et n’hésitent pas à créer le doute dans les esprits en confondant météo et climat ou en décrédibilisant la parole scientifique. C’est pourquoi climat médias saisit régulièrement le Conseil de déontologie journalistique et de médiation pour contribuer à changer les choses.

La conséquence : l’inaction climatique

La conséquence de cette fabrique du doute sur médiatisée est l’augmentation des climatosceptiques freinant toujours plus : l’action climatique. Si l’on pense que le changement est naturel, autant laisser la nature faire. Cela arrive dans un contexte où la population doit pourtant se mobiliser pour agir. Et c’est urgent.

Qui sont les climatosceptiques ?

Toujours selon l’ObsCOP 2022 d’EDF les climatosceptiques seraient : 

  • Plutôt les personnes ayant des “bas revenus”
  • Plutôt les jeunes
  • Plutôt des électeurs de droite et d’extrême droite
  • Plutôt des personnes qui sont à l’abri des conséquences du changement climatique (canicule, sécheresse, inondation, etc.)
  • Plutôt les personnes les moins diplômées

Comment expliquer l’augmentation des climatosceptiques ?

Nous sommes convaincus que le traitement médiatique des sujets liés au climat n’y est pas pour rien. En effet, comme le montre notre observatoire des JT, les sujets sur ce domaine sont encore trop peu nombreux et parfois pas assez travaillés, par exemple présenté une canicule comme “un prolongement de l’été” sur un JT national (même si une évolution est visible depuis 2022). Les médias ont un rôle capital à jouer pour convaincre la population de se mettre en mouvement. 

Par ailleurs, être informé est nécessaire mais pas suffisant. Ne présenter que les conséquences des crises comme les inondations et les incendies peut être source d’anxiété et donc d’inhibition. Il est donc essentiel de parler des solutions structurelles. Il faut sortir des éco gestes et de la sur-responsabilisation des citoyens. Il y a un enjeu majeur à présenter les changements structurants, d’ouvrir un espace de débat public pour que, collectivement, nous fassions des choix de société juste pour tous. Nous pouvons agir pour faire changer les choses !

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Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter l’article complet de la fondation Jean Jaurès.