Les associations Data For Good, Expertises Climat, “Pour plus de climat dans les médias”, QuotaClimat et les entreprises Eleven Strategy et Mediatree mettent en ligne une nouvelle plateforme web. Elle mesure quotidiennement l’évolution du traitement des enjeux environnementaux dans les programmes d’information des médias audiovisuels français. Cet outil sera élargi à la presse écrite en 2025.
Selon le sixième rapport du GIEC, « Les médias jouent un rôle crucial dans la formation des perceptions, la compréhension et la volonté d’agir du public vis-à-vis du changement climatique ». L’Observatoire des médias sur l’écologie mesure l’évolution de la part des contenus environnementaux dans les programmes d’information des médias audiovisuels. Il fournit au public des données fiables et unifiées, via une plateforme web et en open source. Les données de l’OMÉ remontent au printemps 2023 et sont mises à jour quotidiennement.
Découvrez la plateforme ici :
https://observatoiremediaecologie.fr/
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Si vous souhaitez en savoir plus : bonjour@climatmedias.org
Cette plateforme répond à un constat partagé par les différentes organisations de ce consortium :
- L’environnement figure parmi les principales préoccupations des Françaises et des Français. Pourtant, selon l’ARCOM, ce sont sur les sujets environnementaux qu’ils et elles se sentent le moins bien informé.es.
- Jusqu’à la parution de cet outil, il n’existait pas de données publiques, fiables, transparentes, sur le traitement des enjeux environnementaux dans tous les principaux médias traditionnels.
Cet outil a été construit pendant douze mois par un consortium d’acteurs composé de Data for Good, Eleven strategy, Expertises Climat, Mediatree, Pour plus de climat dans les médias et QuotaClimat. Il est co-financé par l’ADEME dans le cadre d’un “appel à communs” et par l’Arcom.
Les principaux résultats de l’OMÉ à date sont les suivants :
- Les enjeux environnementaux représentent une moyenne de 3,7% en 2024, et leur part d’antenne n’augmente plus, après un pic à l’été 2023.
- La biodiversité et l’érosion des ressources naturelles sont le parent pauvre du traitement médiatique des enjeux environnementaux. Ces crises sont 2 à 4 fois moins traitées que le climat.
- Les pics de couverture sont liés aux événements météorologiques extrêmes, mais la couverture des solutions environnementales, elle, n’augmente pas. Le risque est de créer un sentiment de “fatigue informationnelle”, une démobilisation ou une réaction de déni chez le public.
- Parmi les secteurs d’activités mentionnés par les médias lorsqu’ils parlent de climat ou d’environnement, le secteur du bâtiment semble insuffisamment traité au regard de son rôle dans les émissions de gaz à effet de serre et la transition écologique.
- Comme pour le reste de l’information, les événements politiques majeurs sont des déclencheurs de contenus médiatiques sur l’environnement. A fortiori, lorsque l’actualité politique met les questions environnementales en sourdine, les médias le font aussi, ce qui peut expliquer une partie de la baisse de la couverture constatée depuis le printemps 2024.
https://observatoiremediaecologie.fr/