
Ce dimanche, c’était la fête des mères !
Difficile de la louper, on nous le rappelait depuis des jours dans les JT ! Rien d’étrange, c’est aussi leur fonction, et ils ont raison : c’est une belle tradition, un rituel même, ayant une vraie portée pour nous, mamans et pour nos enfants. Car, au-delà des mamans pour qui on a une pensée ce jour-là, les enfants sont également valorisés parce qu’on leur donne l’occasion d’exprimer leur amour et leur gratitude à celles qui prennent soin d’eux.
Beaucoup commencent à se préparer des jours avant : à l’école, avec l’orchestration des maîtresses et des maîtres les plus jeunes confectionnent des petits cadeaux, apprennent des poèmes exprimant leur amour à celle qui les entoure chaque jour ; les plus grands se préparent aussi, cherchent des idées originales DIY ou dépensent une partie de leur argent de poche pour faire plaisir à celle qui les enveloppe de son amour et leur permet d’exister. Même adultes, ce jour reste un moment marquant pour lui remercier ce qu’elle avait fait pour son enfant : on lui offre un bouquet, on l’amène au restaurant, au minimum, on l’appelle pour lui souhaiter « bonne fête ». On pense à elle.
Cette célébration, parfois critiquée comme une « fête commerciale » ou un « instrument de dressage », a une longue histoire et un sens qui a évolué. Mais, elle a une force de fédérer aujourd’hui autour de cette idée : lier nos propres existences à quelqu’un d’autre, reconnaître que nous pouvons être, sinon « grâce à », mais au moins « en lien avec ».
Jeudi 22 mai, c’était la journée internationale de la biodiversité. Le thème de cette édition était : « Harmonie avec la nature et développement durable ».
Le parallèle nous paraît évident.
Un vivier de sujets possibles pour les médias ? Non. Toujours pas. Pas un mot dans les JT de midi et soir de France 2, TF1 et M6.
Leur fonction sociale serait pourtant de mieux nous informer sur les liens qui nous constituent, les plus profonds y compris, et pas uniquement les plus visibles et les plus évidents.
Quand pourrait-on célébrer ensemble la nature, le vivant, ayant une pensée pour tout ce qui nous entoure, ce grâce à quoi nous existons ?!
Pourtant, une seule chaîne a fait l’effort de rappeler l’existence de cette journée.
Le 1945 de M6 l’a annoncé et a consacré un reportage aux enjeux de la réhabilitation des zones humides. Un reportage complet, avec un focus sur les bénéfices d’un aménagement consistant à redonner à une rivière son cours naturel.
Pas un mot dans les JT du midi et du soir de France 2 (👋France Télévisions) et TF1 (👋Groupe TF1) 😲
Pourtant la biodiversité a une fonction quasi maternelle ! Ca aurait été l’occasion de parler des liens qui nous constituent, des plus visibles et évidents aux plus profonds.
Imaginez : Que l’on célèbre la nature, le vivant ; que nous cultivions une pensée pour tout ce qui nous entoure, ce grâce à quoi nous existons ! 🤩
TF1 a aussi fait un reportage sur les risques que représentent, pour les animaux, le geste de les nourrir avec des produits non adaptés : gazon tondu ou pommes pour les chevaux, mie de pain pour les oiseaux, etc. Un vrai danger pour leur santé… et leur vie. C’est toujours bien de le savoir, même si ça reste largement insuffisant.
Rappeler plus largement l’objet de cette journée qui est un appel à « agir, transformer nos modes de vie et renouer avec la nature » écrit l’Unesco, est plus qu’indispensable.
D’autant que selon la page web de la Convention de Berne cette édition était cruciale dans la mesure où elle devait attirer l’attention du monde « sur les liens entre l’Agenda 2030 et ses Objectifs de développement durable (ODD) et les Objectifs et cibles du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal (CMGBF) en tant que deux programmes universels qui doivent être poursuivis en tandem dans l’esprit du Pacte pour l’avenir récemment adopté ».
Très clairement, la plupart de nos JT ont loupé le rendez-vous et avec eux des millions de téléspectatrices et téléspectateurs.
Merci M6 d’avoir fait la différence.