Généralement, lors des événements diplomatiques comme la COP, la couverture des enjeux environnementaux augmente dans les médias. Qu’en est-il avec la COP 30 ?
En attendant les relevés de nos veilleuses et veilleurs – une dizaine de citoyen·ne·s qui ont suivi de près les JT de 20h sur M6, TF1 et France 2 – nous partageons quelques données de l’Observatoire des Médias sur l’Écologie (OMÉ)
Source : Observatoire des Médias sur l’Écologie
La mise en perspective temporelle montre à quel point la couverture des enjeux écologiques est fragile : celle-ci tient plus à une canicule en été qu’à un événement diplomatique international faisant le point sur les engagements et les réalisations des États pour maintenir le monde vivable, 10 ans après les Accords de Paris.
On peut considérer le verre à moitié plein : les journalistes misent sur le fait qu’on touche plus les téléspectateurs en leur parlant de ce qu’ils vivent dans l’instant… Mais on peut aussi le voir à moitié vide : en associant le changement climatique à ce qui est proche – et encore à peu près vivable – on ne va pas prendre la mesure des enjeux, on ne va pas réaliser la hauteur des objectifs à atteindre.
Il y a une hausse notable de la couverture médiatique environnementale durant la COP (10–23 novembre) : 6 % du temps d’antenne.
Dès la semaine précédente (3–9 novembre), les médias augmentent leur attention aux enjeux environnementaux de +39 % par rapport à la semaine antérieure.
Le niveau de couverture est aligné avec la moyenne observée sur les 6 derniers mois (6 %).
Lors de la semaine préparatoire à la COP, la couverture des enjeux climatiques bondit de +87 %, tandis que celle de la biodiversité progresse également, mais plus modestement (+53 %).
Et en comparant avec la COP 29 ?
La part de temps d’antenne est quasi identique avec 5,9 % entre le 11 et le 22 novembre.
Il y a néanmoins un écart majeur : la moyenne sur 6 mois avant la COP29 était nettement plus basse (3,6 %), rendant la hausse durant la COP29 beaucoup plus marquée qu’en 2025.
Nous voyons un vrai pic de visibilité en 2024 : ce sont les deux semaines de la COP29 qui ont enregistré la couverture médiatique environnementale la plus élevée de l’année.